Resistance 2, un des mes premiers jeux sur ps3, m'avait laissé une assez forte impression. De ce fait, je me devais de faire le troisième opus qui s'annonçait aux vues des trailers (notamment celui-ci) plutôt mâture et finement réalisé. C'est ainsi qu'à noël dernier, je l'ai offert à mon frère, pour ensuite le faire intégralement en coopération avec lui. Je me souviens avoir d'une part ressenti une légère pointe de déception car je dois dire que je m'attendais à un peu mieux, et d'autres part du contentement étant donné que nous nous étions bien amusés dessus.
Vous vous demandez sûrement peut-être pourquoi je ne vous parle de Resistance 3 que maintenant, alors que j'aurais logiquement dû le faire il y a déjà six mois ? La réponse est toute simple : la semaine dernière j'y ai rejoué (tout seul cette-fois ci néanmoins) et, comment dire... ? Mon opinion aujourd'hui est diamétralement opposée à celle d'il y a quelques mois. Ainsi, je vous propose un test de Resistance 3 où j'évoquerai mes deux points de vues assez différents.
A deux c'est rigolo...
Si le scénario de Resistance 3 en lui même n'est pas forcément transcendent, je conserve malgré de tout de bons souvenirs de la campagne que j'avais faite en coopération avec mon frère. Effectivement, je me rappelle que par moments nous en avions bien bavé, ce qui nous obligeait à élaborer certains plans d'attaques à l'instar de "Bon, y'en a marre de ces chimères à la noix, on fonce dans l'tas à trois, deux, un, Géronimoooooo !" ou alors "Tu vas à gauche, moi à droite et on leur rend la monnaie de leur pièce à ces saletés de bestioles !". Fins stratèges que nous étions, nous finissions toujours au bout d'un certain temps à nous débarrasser de toutes les Chimères, même si, dans le feu de l'action, nous y allions un peu trop au feeling. De ce fait, il était récurrent que l'un de nous trépasse, l'autre devant alors courir et prendre son courage à deux mains pour aller le réanimer, malgré les attaques de l'ennemi.
Quoiqu'il en soit, même si nous sommes mort un nombre incalculable de fois durant cette partie, le fun et le plaisir étaient là. Et c'est ça l'essentiel. Parfois, une légère touche de stress venait également ponctuer le jeu, à l'image de la toute dernière mission, dans la toute dernière salle. Si mes souvenirs sont corrects, c'était un des moments où nous n'avons eu pas trop de mal à nous en échapper. Cependant, ce fut pour moi un des instants les plus stressants du jeu. Tout simplement parce que la salle était sens dessus-dessous. Les tirs fusaient de partout, les ennemis étaient légions. Au moment où nous avions compris ce qu'il fallait faire et que nous nous organisions un tant soit peu, les chimères arrivaient inlassablement par dizaines. Les balles sortaient à toutes vitesse de nos armes, la jauge de vie diminuait à vue d'oeil. Les munitions se faisaient rares, l'intensité du combat ne faisait que décupler. Alors que tout semblait perdu, alors que nous croyions périr encore une fois et devoir recommencer ce combat acharné, une explosion survient. Les chimères disparaissent, annihilées. Une vague de soulagement nous traverse : nous avions fini le jeu.
Mon ressenti après avoir fini une première fois Resistance 3 tenait en deux mot : sympathique mais...
Sympathique grâce à son mode coopération, à ses armes recherchées et jouissives et à ses missions aussi variées que difficiles (à deux joueurs il y a deux fois plus d'ennemis qu'en solo). Le "mais..." signifie que malgré tout, j'attendais plus de ce jeu. Et surtout, j'étais dégoûté du fait qu'il possède un code à usage unique pour le mode multijoueur. Mais bon, on ne peut pas tout avoir non plus dans la vie et au final, Resistance 3 m'avait laissé un bon, voire très bon souvenir. Hélas, je ne peux pas en dire autant vis à vis de mon second avis qui date de la semaine dernière.
En coopération, l'imposante chimère de droite semble avoir une nette préférence pour celui qui a le moins de vie. Normal.
...tout seul ça l'est moins
C'est donc avec ces souvenirs positifs en tête que j'ai recommencé six mois plus tard (soit il y a deux semaines environ) Resistance 3. Au début, pas de problème, le plaisir de renouer avec ces tendres et amicales chimères est au rendez-vous. Seulement, les premiers signes d'ennui et de monotonie sont apparus vers le milieu du jeu. Les moments où mon frère et moi avions peiné à nous débarrasser de nos ennemis avaient perdu toute leur saveur de par la totale absence de défi ou de challenge. Il n'y a pas de place pour une quelconque stratégie montée à la va-vite ou pour une entraide quand vous jouez en mode solo à la campagne de Resistance 3. Vous êtes seul, et pourtant, il ne vous suffit qu'à foncer dans le tas, à tirer balle après balle sans relâche jusqu'à que tous les ennemis soient à terre.
Amusant au début. Lassant à la fin.
Au final, c'est toujours le même refrain. Même les armes aussi nombreuses que recherchées sont ineficaces face à l'ennui qui gagne inlassablement du terrain, mission après mission, combat après combat, balle après balle. Toutefois, je le concède, j'espérais secrètement qu'à la toute dernière mission (évoquée plus haut) une vague de sensations me submerge et nettoie la rive de mon ennui pour laisser place à celle du plaisir. Mais que nenni. Je l'ai traversé sans presque aucune difficulté. Rien de ce que je n'avais ressenti six mois auparavant n'était présent mis à part le soulagement. Seulement, ce dernier est ici à connotation plutôt négative étant donné qu'il exprime mon contentement d'avoir enfin fini ce jeu répétitif et moyennement intéréssant.
Amusant au début. Lassant à la fin.
Au final, c'est toujours le même refrain. Même les armes aussi nombreuses que recherchées sont ineficaces face à l'ennui qui gagne inlassablement du terrain, mission après mission, combat après combat, balle après balle. Toutefois, je le concède, j'espérais secrètement qu'à la toute dernière mission (évoquée plus haut) une vague de sensations me submerge et nettoie la rive de mon ennui pour laisser place à celle du plaisir. Mais que nenni. Je l'ai traversé sans presque aucune difficulté. Rien de ce que je n'avais ressenti six mois auparavant n'était présent mis à part le soulagement. Seulement, ce dernier est ici à connotation plutôt négative étant donné qu'il exprime mon contentement d'avoir enfin fini ce jeu répétitif et moyennement intéréssant.
Deux bons, voire très bons, moments de la campagne. Comme quoi, même en jouant tout seul, tout n'est pas ennuyeux !
Conclusion
En fin de compte, je conserverai deux visions de Resistance 3 : la première, franchement plaisante et mémorable grâce à un mode coopération aussi bien pensé que jouissif ; et la seconde, mi-figue mi-raisin en raison de la monotonie qui allait crescendo. En tout cas, à mon humble avis, Resistance 3 est un jeu à faire en coopération. C'est comme cela que l'expérience de jeu peut être poussée à son paroxysme, et pas autrement.
Ainsi, malgré ses efforts, Resistance 3 est moins bon selon moi que son aîné au niveau du scénario mais aussi au niveau du plaisir que l'on en retire. Cependant, il faut reconnaître que le troisième volet de la saga d'Insomniac Games en met plein la vue avec ses cinématiques soignées et finement orchestrées.
Pour conclure ce premier article sur les jeux vidéo, si l'envie vous prend de jouer un jour à Resistance 3, un conseil : faîtes-le avec quelqu'un, l'expérience de jeu en sera indubitablement meilleure, croyez-moi !